Prévention des feux de forêt

Feux de forêt : face aux imprudences, toujours plus de vigilance

Une imprudence et c’est le début d’une véritable course contre la montre. Aujourd’hui, un feu sur deux est la conséquence d’une imprudence humaine. Aux abords de la forêt, un barbecue, un feu de camp, une cigarette jetée par la fenêtre de la voiture peuvent entraîner des départs de feu. Peu d’imprudences ont lieu en plein cœur de la forêt : 80 % des feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations. Et c’est bien près des habitations que la vigilance doit être la plus accrue : travaux provoquant des étincelles (scie, bricolage, soudure…), jet de mégot, etc. De plus, le stockage de combustibles près des maisons (bois de cheminée, peintures, citernes de gaz) peut être un facteur aggravant. Ces comportements à risque concernent aussi bien les riverains que les touristes. Aujourd’hui, 32 départements sont particulièrement exposés aux feux de forêt, des zones où les conditions météorologiques (vent, sécheresse, chaleur…) peuvent propager violemment et rapidement ces incendies. Lors d’un départ de feu, les services des pompiers (18) et des urgences (112 ou 114, destiné aux sourds et aux malentendants) doivent être alertés dans les plus brefs délais. Le lieu précis de l’incendie doit être indiqué pour une intervention rapide et efficace des secours. Les riverains doivent se confiner dans leur maison, le meilleur abri en cas de départ d’incendie.

Plus d’informations : www.ecologique-solidaire.gouv.fr

Réglementation des feux et brûlage, à l’air libre ou à l’aide d’incinérateur individuel.

Des fumées s’échappent encore trop souvent des jardins. Pourquoi ? L’habitude de brûler à l’air libre ses déchets verts est tenace, et couplée à une méconnaissance des impacts de cette pratique sur la qualité de l’air et sur la santé, ainsi que de la législation qui l’interdit.

En se consumant, les végétaux dégagent des cocktails de polluants, dont les particules fines, qui participent à la pollution de l’air dans les territoires. Sur 24 heures, 50 % des concentrations en particules fines dans l’air peuvent être issues du brûlage de déchets verts, lorsque cette source locale de pollution particulaire est associée à des conditions météorologiques et topographiques défavorables. Lors de la combustion de déchets verts, les émissions de polluants augmentent avec l’humidité des déchets verts, avec le manque d’air, et varient suivant la nature des végétaux brûlés.

La France est actuellement soumise à une procédure de contentieux par la Commission européenne pour dépassements des valeurs limites fixées par la directive2008/50/CE concernant les particules fines et les oxydes d’azote. Ce contexte renforce la nécessité de mettre en œuvre des actions plus efficaces de réduction des émissions de polluants atmosphériques. Lutter contre le brûlage à l’air libre des déchets verts fait partie des actions prioritaires à mener, notamment à travers la mise en place de solutions alternatives efficaces.

L’image négative du déchet à éliminer doit céder la place à celle d’une ressource bénéfique, transformée pour un retour au sol, ou, dans certains cas, utilisée comme matière première pour produire de l’énergie.

Malgré une réglementation restrictive, le brûlage à l’air libre des déchets verts perdure. Cette pratique est pourtant identifiée comme une source notable d‘émissions de polluants dans l’air et de risques d’incendie.

Chaque année, près d’un million de tonnes de branches, résidus de tonte et feuilles partent en fumée. Pourtant les impacts sanitaires et environnementaux sont démontrés : par exemple, brûler 50 kg de végétaux à l’air libre émet autant de particules fines qu’une voiture diesel récente qui parcourt 13 000 km.

Il est interdit pour les particuliers d’incinérer à l’air libre ou à l’aide d’incinérateur des déchets végétaux coupés ou sur pieds, quelque soit leur teneur en humidité (arrêté n°2013-114-0007 du 24 avril 2013). Cependant, sous certaines conditions, le brûlage de végétaux est autorisé pour les agriculteurs, les exploitants forestiers et pour les propriétaires ou ayant droit de terrains soumis à obligation légale de débroussaillement (50 m autour des habitations, installations, à l’intérieur et à moins de 200 mètres des “espaces sensibles”) arrêté n°2013057-0026 du 26 février 2013.

CONDILLAC fait partie des communes soumises à obligation de débroussaillement. Les espaces sensibles sont les bois, forêts, plantation, reboisements, landes, maquis et garrigues. Les vergers régulièrement entretenus sont exclus.

Tout autre type de déchets est aussi interdit au brûlage. Vos déchets sont à déposer dans une des déchetteries de l’Agglo.

Il faut également tenir compte des possibles troubles de voisinage (odeurs ou fumées) et des risques d’incendie.

La personne qui brûle des déchets à l’air libre ou en incinérateur peut être punie d’une amende de 450 €. Si ses voisins sont incommodés par les odeurs, ils peuvent par ailleurs engager sa responsabilité pour nuisances olfactives.

Les feux autorisés doivent être allumés après 9H, et éteints avant la tombée de la nuit, par vent inférieur à 40km/h, hors épisode de pollution atmosphérique (déclaration de préférence 5 jours francs et au minimum 48 heures avant le début des travaux en Mairie pour la période février-mars, interdit en juillet-août, sans déclaration le reste de l’année) et respect des prescriptions définies dans l’arrêté préfectoral.

Plus d’information sur le site de la préfecture:

http://www.drome.gouv.fr/l-emploi-du-feu-a2913.html

Guide pour une alternative au brûlage des déchets verts